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Émeutes de février 2008 au 
Cameroun: Informations urgentes
 du Mouvement de février 2008 sur 
les jeunes injustement incarcérés

Le 25 février 2016, nous avons interpellé par le canal de l'ambassade du Cameroun à Bruxelles, Monsieur Laurent ESSO, Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux Yaoundé Cameroun, par requête aux fins d’informations sur l'incarcération abusive de cinq Camerounais à la prison centrale de Dschang depuis la fin des émeutes de février 2008.
Le 25 juillet 2016, après avoir pris attache avec le ministère de la justice camerounaise, nous avons été informé que ladite requête n'a jamais figuré dans la liste des correspondances reçues et que l'ambassade du Cameroun à Bruxelles ne leur a jamais transmis un courrier.
Le 10 septembre 2016, nous avons envoyé de nouveau par voie postale , par fax et par courrier recommandé ladite correspondance à Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux Yaoundé Cameroun. Courrier qui fut réceptionné avec accusé de réception
Au mois de Décembre 2016, la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés(CNDHL) a été saisie via le Ministre Camerounais de la Justice par le « Mouvement de Février 2008, association basée en Belgique » pour mener des requêtes aux fins d’informations sur cette situation.
Mandat sera par la suite donné au Chef d’Antenne de la CNDHL-Ouest pour mener ces investigations et suivre de près ce cas de violation extrême de droits de l’Homme.
C’est à 11 heures 45 minutes le mercredi 04 janvier 2017 que cette délégation conduite par Paul TEZANOU, Chef d’antenne de la CNDHL-Ouest foule le sol de la prison principale de Dschang.
A la demande du chef d’antenne de la CNDHL-Ouest, les nommés DONFACK Yannick Romain, FOMETE KENFACK William Stéphane, TSAFACK Eric, NOUMBO Bertrand et TSAFACK Jean Pierre vont sortir de la cour principale de la prison pour s’installer dans le hall d’accueil.
Paul TEZANOU va commencer par leur présenter la casquette sous laquelle il se retrouve au moment où il vient les rencontrer, celle du Chef d’antenne de la Commission pour l’Ouest.
Il ressort en gros de ces échanges que ces jeunes en 8ans de détention sont passés devant la barre 96 fois, selon les déclarations de ceux-ci, personne d’entre-eux n’a été arrêtée en février 2008 dans la zone pour laquelle ils sont accusés de destruction des biens privés en coaction. Il ne s’agirait ni plus ni moins que d’une histoire montée de toutes pièces par un certain AZANGUE Bernard, propriétaire de la ferme EPA sise à Djutitsa à Bafou dans l’arrondissement de Nkong-Ni. Celui-ci constituant la partie civile leur demande la somme de 14 milliards de FCFA qui représenterait le capital de son entreprise partie en fumée dit-il, pourtant des informations regroupées font état de ce que c’est une entreprise super endettée dont la santé laissait à désirer au moment où les scènes de février 2008 secouent le Cameroun.
La bonne nouvelle dont s’est réjoui Paul TEZANOU reste la sentence que le tribunal militaire de Bafoussam en audience foraine au parquet de Dschang leur a réservée le 28 décembre 2016 dernier. Ils ont écopé chacun de 8 ans 10 mois de prison ferme, une peine qu’ils ont presque déjà purgée vu qu’ils seront en liberté le 15 janvier 2017 s’ils règlent avant cette date la contrainte par corps qui s’élève pour les 05 à un million de franc CFA.
Le mercredi 18 Janvier 2017 à 9h30 Paul TEZANOU et son équipe vont directement se rendre au bureau du régisseur de la prison principale de Dschang. Au cours des échanges le régisseur, il ressort que deux des détenus à savoir FOMETE Kenfack William Stéphane et DONFACK Yannick Romain sont libres.
Les nommés TSAFACK Jean Pierre et NOUMBO Bertrand seront eux-aussi libres après règlement de leurs contraintes par corps.
Les 4 jeunes en question ont été incarcérés le 14 mars 2008 contrairement à TSAFACK Eric qui y restera encore jusqu’en 2020 parce que ayant été rattrapé plus tard le 20 février 2012 (En rappel, tous les 5 ont à l’issu de l’audience foraine du 28 décembre 2016 écopé d’une peine d’emprisonnement ferme de 8 ans 10 mois à considérer à partir du jour d’incarcération). Il s’agit selon le Chef d’antenne régionale de la CNDHL d’un arrangement qui aurait dû libérer tous ces 5 jeunes qui ont passé injustement plus 8 ans de leur vie en détention préventive, le juge ne se serait certainement pas rendu compte au moment de la décision finale de la différence existante des dates d’incarcération).,
Vu la situation économique précaire des deux détenus libres, Paul Tezanou leur a payé le transport afin qu’ils se rendent dans leurs familles respectives
A la question de savoir qui est libre et qui est encore en prison 
Trois sont déjà dans leurs familles à savoir Tsafack Jean Pierre, DONFACK Yannick Romain et FOMETE KENFACK William Stéphane. Il reste 02 en prison notamment TSAFACK Éric et NOUMBO Bertrand. Il reste le paiement de leurs contraintes par corps ( Celui de de Bertrand NOUMBO). Concernant Eric, sa contrainte par corps a déjà été payée, cependant sa condamnation coure jusqu’en 2020 vu que ce n’est qu’en 2012 qu’il a été interpellé d’où l’importance de l’appel pour deux raisons fondamentales:
-Soit annuler purement et simplement les 3 ans qui lui restent ou bien les réduire
-Et la deuxième vise l’annulation de l’amende de 14 milliards à payer à la partie civile.
Nous tenons ainsi à porter à votre connaissance pour action que le greffe du tribunal militaire de Bafoussam nous a communiqué le montant à payer pour la multiplication des dossiers y compris 50% des honoraires de l'avocat à payer la somme de 1 000 000 FCFA soit 1500 euros faute de quoi la procédure sera annulée.

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