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Bonne année 2016- février 2008 au Cameroun: le fil d’une histoire, la mémoire de notre devoir


HUIT ANNÉES DE LARMES ET D’INJUSTICE NATIONALE…Il y a donc 8 ans, 8 longues années que débutaient les massacres de février 2008 au Cameroun. Sans aucun signe annonciateur, le Cameroun s’est transformé, du jour au lendemain, en un sordide abattoir humain. Des escadrons de la mort surgissant des fourrés et se mettant à tirer à-bout-portant sur des manifestants qui réclamaient justice sociale et espoir de vie, tuant du même coup enfants, jeunes et combattants de la liberté.
BARBARIE HUMAINE ET VIOLENCE GRATUITE
Certains victimes, à l’exemple du jeune MBENG Junior, agonisent et meurent dans des conditions particulièrement atroces. Les scènes de crime livrent des spectacles insoutenables jamais connu au Cameroun depuis le 13 septembre 1958 à Boumnyebel et la décennie 1965-1975 à l’ouest du pays. Des jeunes élèves traqués comme du gibier sont obligés de plonger dans le fleuve Wouri et meurent soit abattu soit noyé.


L’ARMÉE QUI MASSACRE CEUX QU’ELLE DEVRAIT PROTÉGER
S’il est évident que les massacres de février 2008 ont été perpétrés dans le seul but d’étouffer les protestations des populations déjà meurtries par tant d’injustices sociales, il n’en demeure pas moins vraie que le régime au pouvoir a usé d’un stratagème pour s’absoudre de toute responsabilité
Les massacres sont les faits de l’armée personnelle du vieux dictateur sanguinaire de Yaoundé. Répondant à son injonction, le BIR, formé pour sécuriser les frontières du pays en cas d’attaque ennemie et terroriste est déployé à l’intérieur du pays pour traquer des honnêtes citoyens dont le seul reproche sera d’avoir voulu lever leurs faibles voix pour réclamer leur droit à la vie, leur droit à une existence plus humaine, leur droit à un avenir plus construit, leur droit à une destinée nationale et non plus tribale. Le dictateur de Yaoundé, incapable du moindre débat politique ouvert depuis 1982 ordonne la chasse à l’homme dans la rue, l’humain est alors taxé d'”apprentis sorcier”, offrant ainsi à la vindicte militaire et populaire des hommes et des femmes qui luttaient contre le mal-vivre social et la vermine politique ambiante depuis 1982 et que le dictateur s’apprêtait à perpétuer en changeant la constitution.
DE UM NYOBE A MBENG JUNIOR : LE MÊME SACRIFICE
En 1958 on avait traité les martyrs de la liberté nationale et sociale de “maquisards”; en 2008, on les a traités d'”apprentis sorciers”. C’est donc du pareil ou même: c’est la même dictature qui continue, c’est la même oppression qui enfonce ses racines dans les viscères de la république, ce sont les mêmes massacres qui se perpétuent depuis 50 ans.
IL FAUT QUE JUSTICE ET VÉRITÉ TRIOMPHENT
Le Mouvement de février 2008 au Cameroun insiste sur le fait que les victimes de ces émeutes de février 2008 au Cameroun doivent être indemnisées par le gouvernement camerounais et aussi, réclame une enquête pénale internationale car, quoi qu’il en soit, il faudra un jour que lumière soit faite sur cette effroyable affaire.Et cela passe par le devoir de mémoire que chaque citoyen camerounais doit faire preuve: ne jamais oublier ces victimes, ces martyrs! Car c’est à force d’oublier les victimes comme celles de février 2008 que le bilan de la tragédie du Cameroun reste dans le silence de la conscience nationale camerounaise et celle de la communauté internationale et celle de notre conscience collective.
Le monde sera toujours dangereux, non pas tant à cause des gens qui commettent ces actes de cruauté, mais à cause des gens qui regardent et laissent faire.
SUIVEZ-NOUS, SOUTENEZ-NOUS, REJOIGNEZ-NOUS
MDF 2008
Maintenir le fil de l’histoire,
Lutter pour le devoir de mémoire
Se battre jusqu’à obtenir la victoire.

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