Skip to main content


Les morts de février 2008 et les jeunes encore emprisonnés au Cameroun à l'issue des émeutes commémorés en Belgique


L’évènement annoncé du 24 février au 2 mars 2013  à Bruxelles et Louvain-la-Neuve en Belgique est une commémoration des personnes tuées par le pouvoir en place au Cameroun lors des émeutes de  février 2008 au Cameroun. Le point ultime des activités, cette année, sera en dehors du dépôt de la gerbe de fleurs à l'ambassade du Cameroun à Bruxelles, la grande conférence qui aura lieu le 2 mars 2013 à la rue de la Sablonnière,numéro 30 à 1000 Bruxelles (Métro Madou) sur le thème "Peut-on conduire le Cameroun vers la démocratie en ce 21ième siècle en évitant les massacres des  Camerounais ?
La Messe d'action de grâce a eu lieu le 24 février à la paroisse Saint François de Louvain-la-Neuve de 10 à 13 heures.

C'est dans une ambiance de chansons religieuses noyées dans un récit pathétique que plusieurs participants ont commémoré les morts et les personnes victimes des émeutes de février 2008 au Cameroun. Au menu quelques témoignages sur les circonstances qui ont précédées l'assassinat des jeunes camerounais et le sort réservé à tous ceux qui croupissent encore dans les cellules des prisons camerounaises. La lettre de Paul Eric Kinguè, que nous ne présentons plus, adressée aux organisateurs et lue en pleine homélie a ému la salle

Ce 1er mars 2013 à 15 heures, une délégation constituée de Tchangue Marcel et de Simplice Tchuessa Kameni s'est rendue au service du Premier Ministre Belge afin de lui remettre un mémorandum signé par Elie KADJI, Président du CEBAPH, Koko ATEBA, Présidente de l’ACP-DH, Jérôme NDETTA, Représentant Mouvement de février 2008,Guy FOKOU, Président de la Fondation Moumié, Oumarou ROUFAOU, Président de l’APJE,Marcel TCHANGUE, Conseiller spécial du Président du CODE,Luc BANAMECK, Président du CPMC,Eric NGUEMALEU, Président de Solidarité Universelle, Gisèle EMEGUE, Présidente Action Solidaire Internationale, Evariste MOHBEU, Représentant CNI, Jean Marie MOUKAM, Président CCL-Libération, Hubert DUCARME, Représentant Collectif PEK.


Ce mémorandum est en lui même révélateur et revient dans son contenu sur la répression violente et sanglante des manifestations citoyennes de février 2008 au Cameroun

Selon  Simplice Tchuessa Kameni, membre de cette délégation, tout se passe actuellement au Cameroun comme si on voulait effacer ce drame dans la tête des Camerounais."Ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie doivent être glorifiés, et leur sang ne sera jamais versé pour rien" a-t-il réitéré  

Le même mémorandum a été déposé à l'ambassade de France à Bruxelles où après les modalités d'usage, il a été transmis sur le champ et en main propre du plénipotentiaire français auprès du royaume de Belgique

Le 2 mars, sont attendus et ont confirmé leur présence à la grande conférence internationale

o   Guy FOKOU, Chef d’entreprise et Président de la Fondation Moumié
o   Haffis RUEFLI, Président du Conseil Citoyen des Camerounais
o   Dr Thierry AMOUGOU, Enseignant – Chercheur
o   Pr Franklin NYAMSI, Enseignant et Homme politique

-   Les témoignages

o   M. Hubert de Luxembourg pour Paul Eric KINGUE
o   Mme TCHOUA Salomène de Paris (France)
o   M. Jacques MBAKAM de Paris (France)
o   Mme Koko ATEBA de Paris (France)
o   Theodore Poufong de Belgique (Président de la province électorale du SDF Benelux)

Pour mémoire, dans le courant du mois de février 2008, les Camerounais se sont soulevés pour barrer la voie à Paul Biya, président de la république du Cameroun qui venait d’annoncer son intention de modifier la Constitution pour mourir au pouvoir, et pour décrier la famine qui tue dans un pays jadis connu pour son dynamisme alimentaire, mais aujourd’hui ruiné par une clique de voyous insatiables.

Pour répondre à ce mouvement populaire et insurrectionnel, Paul Biya a étalé au grand jour les réflexes de barbare qui caractérisent tous les potentats de son acabit. En quatre jours de manifestations qui avaient pourtant commencé pacifiquement avant que les militaires à la solde du régime ne commencent les massacres, plus de 100 jeunes patriotes ont été massacrés. Selon les exégètes du « Renouveau », il n’y a eu « que 40 morts ». Pour un régime habitué aux massacres, on ne devrait donc pas faire autant de bruits pour « seulement 40 morts ».

A l’occasion du 5ième anniversaire de ces massacres, le CEBAPH, l’ACP-DH, le Mouvement de février 2008,la Fondation Moumié, l’APJ, le groupe de soutien à Paul Eric Kinguè   lancent une série d’action pour rappeler à la conscience des Camerounais et du monde libre que ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie doivent être glorifiés, que leur sang ne sera jamais versé pour rien, et que ceux qui martyrisent, affament et assassinent le Peuple seront poursuivis sans relâche, un jour ou l’autre car, continuer à maintenir également les innocents en prison est une preuve que la justice n'existe pas au Cameroun

Popular posts from this blog

Rapport sur les droits de l'homme  en 2008 Le Cameroun a une population d’environ 18 millions d’habitants. C’est une république à régime présidentiel fort et à système de gouvernement multipartite, mais le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) se maintient au pouvoir depuis sa création en 1985. Le président de la République détient le pouvoir de contrôler la législation et peut gouverner par voie de décrets. En 2004, le président du RDPC, Paul Biya, a été réélu à la présidence de la nation, poste qu’il occupe depuis 1982. L’élection a été entachée d’irrégularités, en particulier au niveau du processus d’inscription des électeurs, mais les observateurs ont conclu que les résultats du scrutin reflétaient la volonté de l’électorat. Les élections législatives et municipales de juillet 2007 ont été marquées par des anomalies significatives du processus électoral, parmi lesquelles l’opposition d’entraves à l’inscription et l’absence de mesures de protection suffi
L'AFFAIRE DES NEUFS DISPARUS DE BEPANDA Hugues Seumo, Camer.be 29/04/2008  L’affaire des neuf disparus de Bépanda hante toujours les familles des victimes. Les responsables du C9 n'ont aucune intention de rester indifférents face à l'injustice et les crimes crapuleux qui continuent à être perpétrés en toute impunité par les autorités Camerounaises. Le C9 sortira une fois de plus des casernes pour une autre action internationale. Camer.be en a profité pour rencontrer Monsieur Bethuel Kouatou, l’un des pères fondateurs du C9. Confidences... L’affaire des 9 disparus de Bepanda a été diffusée  récemment sur France 5. Comment avez vous apprécié ce chef d’œuvre ? Apres avoir visionné le documentaire réalisé par Osvalde LEWAT sur l’affaire des 9 disparus de  Bépanda et sur le commandement opérationnel dans sa globalité, je dois avouer que j’ai été surpris par la qualité des interventions mais surtout des recherches effectuées par la réalisatrice, preuve que lorsqu’il y
Cameroun, emeutes de février 2008: violation des droits de l’homme, detention arbitraire et torture La liberté de l’Homme étant un principe judiciaire et la détention l’exception, il est regrettable de constater que les nommés DONFACK YANICK ROMAIN, FOMETE KENFACK WILLIAM STEPHANE, TSAFACK ERIC, NOUMBO BERTRAND et TSAFACK JEAN PIERRE, ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt après les émeutes de la faim survenue en Février 2008 au Cameroun ayant provoquée l’arrestation et l’incarcérations massives des jeunes Camerounais descendues dans la rue pour manifester leurs mécontentements. Depuis 2008, les susnommés sont toujours détenus à la prison centrale de Bafoussam et depuis Avril 2015 transférés à la prison principale de DSCHANG dans le Département de la MENOUA Ouest Cameroun, pour un fameux motif de destruction des biens privé en coaction. Cette même année, le Chef de l’Etat, son Excellence PAUL BIYA avait accordé une mesure présidentielle à tous les grévistes. Seules