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Alexis Ndoumbe, Le Dépêche du Cameroun 18/06/2008. 

Samedi 31 Mai 2008, Mme Mpacko Nee Sosso Collette a été arrêté pour besoin d’enquête.
« On m’a arrêté comme une malpropre, en fin Mai dernier à Douala. Mes importants document ont été confisqués de même que mon passeport, puis on m’a jeté à NewBell. C’est grâce à l’intervention d’un prélat que j’ai retrouvé la liberté ». Mme Mpacko Collette une Sécrétaire à la Société Camerounaise des Dépots Pétroliers (SCDP), les faits qui lui sont reprochés sont d'avoir aidé le Sieur Epalle Nseke a quitter le Cameroun à la suite des Evènements de février dernier à Douala. 
Douala, capitale économique, ville tout à fait particulière de par son organisation et sa composition, est considérée comme la ville rebelle.


Mme Mpacko Collette le
 jour de son arrestation
Comment en est-on arrivé là ? Epalle Nseke un ancien Membre du SDF avait participé a la coordination et l'organisation des évènements du 28 février 2008. Apres avoir été incarcéré et laissé pour mort, celui est retrouvé gisant sur les baies de la plage de Youpweh quelques jours plus tard; certains jeunes incarcérés avec lui n'ont pas eu le même sort. Avec la complicité de sa tante, celui-ci réussi a sortir du pays avant que les autorités Camerounaises  ne constatent qu'il est en vie. Ayant été informés de son départ du Cameroun, les autorités mettent la pression sur Madame Mpacko afin que celle-ci dénonce et fasse revenir son neveu au Cameroun, confrontés au refus constant de Mme Mpacko, les autorités décident alors de l'incarcérer le 25 Mai 2008. 
Dame Mpacko a été entendu et elle sera libéré quelques jours plus tard grâce a l'intervention d'un prélat. Son passeport et sa carte d’identité sont toujours retenus par les éléments de la police.
De nombreux jeunes sont jusqu'aujourd'hui portés disparu après les arrestations survenues à la suite des événements de février dernier. Certains jeunes et organisateurs des Evénements sont toujours incarcéré et attendent un jugement. Il est a note que dans la ville de Douala, plus de 500 personnes ont été arrêtés après ces Evénements, dans d'autres régions du Cameroun les forces de l'ordre ont procédé a des arrestations sommaires, notons aussi non seulement la disparition de certaines personnes mais aussi l’exécution sommaire de certains jeunes par la police.
Les arrestations et les exécutions ont été perpétrés dans les villes de Douala, Yaoundé, Bamenda, Buea, Bafoussam et Dshang pour ne citer que celles la.

Février 2008 en résumé

On situe la genèse de ces émeutes par les mécontentements qui se sont tout d’abord cristallisés autour de la hausse du prix des carburants. En effet, ceux-ci ont augmenté de 15 FCFA le 7 février 2008, jour de la demi-finale de la CAN 2008 à laquelle le Cameroun participait. À ce moment, la hausse passe relativement inaperçue. Enfin, des rumeurs courent faisant état d’une prochaine hausse du prix du pain.

Par ailleurs, le projet du président Paul Biya de modifier la constitution du Cameroun afin de se représenter en 2011 rencontre une vive opposition dans le pays, et notamment à Douala. Ainsi le cycle de ces émeutes se présente comme suit, le 23 février 2008 le SDF organise une manifestation le soir contre la modification de la constitution et la vie chère au Cameroun malgré l’interdiction du gouverneur. La police disperse la manifestation et aurait utilisé des balles réelles. Il y aurait eu un à deux morts, et plusieurs organisateurs de la manifestation sont arrêtes.
Mise à sac d’une station-service. Un bus de la Socatur est incendié.

24 février 2008 

La journée semble avoir été plutôt calme. Peu d’incidents signalés.

25 février 2008 

Début de la grève de taxis.
Deux personnes ont étét tuées dans le quartier de Bessengue selon l’AFP. Des affrontements dans le quartier de Bonabéri font quatre morts.
Pillage des magasins tenus par des Chinois dans le quartier d’Akwa. Des stations-services sont mises à sac. La mairie de Douala Ve est brûlée.

26 février 2008 

Des émeutes à Limbé, Bamenda, Buea et
Bafoussam. Un mort signalé à Bafoussam et un autre à Douala.
Tard dans la nuit, les syndicats de taxis et le gouvernement signent un accord au terme duquel le super baissera de 6 FCFA et les autres carburants de 5 FCFA. Les syndicats de taxi appellent leurs adhérents à la reprise du travail dès le 27 février 2008.
Placement sous protection militaire des boulangeries et des pharmacies à Douala pour assurer le ravitaillement des populations.

27 février 2008 

Malgré les appels à la reprise du travail, quasiment aucun taxi n’a repris, les concessions étant jugés largement insuffisantes par la population.
Des émeutes sont signalées à Yaoundé principalement aux quartiers Biyem-assi et briqueterie. Descente musclée de l’armée à la faculté de Yaoundé dans la soirée.
À Douala, des manifestants présents sur le pont de Bonabéri sont contraint de se jeter dans le Wouri par la police qui tire à balles réelles. Les bilans font état de dizaines de morts par noyade. Ailleurs à Douala et dans d’autres villes du Cameroun, la presse fait état d’une trentaine de morts par balles [1].
2000 manifestants défilent à Douala pour réclamer une baisse des prix des denrées de base.
Intervention du chef de l’État, Paul Biya, à la télévision nationale.

28 février 2008 

Trois morts dans des affrontements dans la province de l’ouest. Calme relatif à Douala et Yaoundé, mais peu de circulation.
L’armée a fermé et confisqué le matériel de la radio Magic FM. Selon la direction de la radio, cette fermeture aurait pour cause les émissions où les auditeurs prennent la parole et qui critiqueraient le pouvoir.

29 février 2008 

Reprise de la circulation des taxis à Douala et Yaoundé.
Quelques affrontements entre manifestants et forces de l’ordre dans les villes de l’Ouest.

1 er mars 2008 

Retour à la normale dans tout le pays.



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