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Lettre ouverte à ma ‘‘tribu’’ Par le Cbt. MbouaMassokDu préambule
      
Mon cher Pays, encore appelé par la force des choses Came-roun (c’est-à-dire crevette ou crabe), ne compte en réalité, que deux (02) tribus. Chacune d’elles constitue un ‘’peuple’’, une classe sociale toute distincte. Certes, ces deux ‘’tribus’’ restent cohéritières du même patrimoine qu’est ce ‘’Jardin que nos aïeuls ont cultivé’’ et qui regorge de nombreuses richesses et de fruits abondants de toute nature et de très bon goût. Mais, il reste indéniable que les intérêts des deux ‘’tribus’’ devien-nent  chaque jour davantage antagonistes, ce qui est source de conflits et de tension constante.

De la lutte de classe
Au terme d’une observation pointilleuse et d’une analyse rigoureuse des problèmes et questions qui rendent de plus en plus difficile la cohabitation harmonieuse des ‘’tribus’’  ici considérées, je suis arrivé à la lucide conclusion que les raisons et les conditions d’une lutte de classes sont réunies au Cameroun (et par extension dans d’autres pays d’Afrique). Et elles sont nombreuses.
La principale raison, est le fait qu’une toute petite minorité de gens, composée de tous les groupes ethniques, soit moins de 2% d’une population de près de 17 millions de citoyens, s’est accaparé plus de 95 % des richesses d’un héritage appartenant à NOUS TOUS. Ils sont de la ‘’Tribu des riches’’, le ‘’peuple-privilégié’’, les ‘’gens d’en haut’’. La principale cause qui est en passe de déclencher les hostilités entre les deux ‘’tribus’’ est que, la souffrance aiguisant le génie, l’écrasante majorité des citoyens de tous les groupes ethniques confondus, soit au moins 95 % du peuple, mesure aujourd’hui mieux qu’hier, la gravité de l’injustice et n’entend plus la tolérer. Cette masse paupérisée à qui il devient hypothétique d’assurer la survie, composée en particulier des jeunes désespérés qui ne cher-chent plus qu’à fuir le pays est la  ‘‘tribu des démunis’’, la ‘’tribu’’ du Peuple-Victime, la classe sociale à laquelle j’appartiens. Cette classe sociale mise à la périphérie de la gestion du patri-moine national et exclue de la jouissance des bienfaits de son appartenance à la nation camerounaise. 
Des moyens d’action de la ‘‘tribu des privilégiés’’
Il se trouve que la puissance de la ‘‘tribu’’ du peuple-privilégié qui oppresse le Peuple-victime, ma classe sociale, réside dans son esprit de groupe, de corps, de classe sociale distincte, cul-tivé en son sein depuis toujours. Elle réside sur son unité d’action qui repose sur l’unité d’intérêts des larrons en foire. Elle réside sur le fait que ses membres, mobilisés autour d’un seul Chef de famille (en ce moment M. BIYA), camouflés derrière les attributs de l’Etat défendent, par l’usage de la vio-lence sur toutes ses formes, l’idéologie de l’enrichissement continu et illicite de leur ‘‘tribu’’ et partant, de l’appauvrissent de la nôtre.

 Du Chef de la ‘’tribu des démunis’’
Pour perpétuer sa situation privilégiée, leur ‘’tribu’’ a, jusqu’à présent, compté sur l’inaptitude de la nôtre à nous reconnaître comme classe sociale distincte ; à parvenir à la solidarité et à cet esprit de groupe en tant qu’éléments par excellence de neutralisation de cette PEUR meurtrière qui aménuise  l’éner-gie agissante de personnes esseulées et non préparées. Et maintenant que l’heure de la prise effective de cons-cience de notre classe sociale a sonné, la peur est en passe de changer de camp pour s’installer dans l’autre ‘’tribu’’. Pour maintenir le cap, j’accepte d’assumer la lourde fonction de Chef de notre famille à NOUS, de notre ‘’tribu’’ du Peuple-Victime, ma classe sociale et me mets à sa dispo-sition pour conduire la bataille courageuse au terme de laque-lle notre tribu à coup sûr, va se libérer de l’emprise de la leur.
Aussi, unis et solidaires au sein de ce Front Citoyen de Re-fus et de Résistance (FC-2R) et de l’‘’Armée’’ Citoyenne de Résistance (ACR) de plus de 15 millions de soldats que notre classe compte, et dont je suis le ‘’Général’’, notre classe sociale, nous sommes assurés de vaincre. D’autant plus que notre ‘tribu’’ compte en son sein une frange de nos frères en arme. C’est certain. Car nous menons une lute juste et som-mes en état de légitime défense, donc en droit d’engager et de mener la lutte nationaliste toujours justifiée. Cette lutte en fa-veur de la légitimité et de la liberté de notre Peuple, du res-pect de son humanité et de son mieux-être par nos propres efforts au travail ; en faveur de l’indépendance de notre Pays et de l’unité de l’Afrique. Car tout Peuple en danger uni autour d’un idéal clairement perceptible et d’un leader qui porte ses espoirs et mérite sa confiance toujours est vainqueur.
De l’urgence du changement de Chef d’Etat
Il se comprend donc que pour la ‘’tribu’’ du peuple-victime, le débat sur la révision ou non d’une quelconque constitution loin d’être sans intérêt, n’est que secondaire ; l’enjeu central pour nous étant l’urgence du changement, ici et tout de suite, de la gouvernance et de ces gouvernants illégitimes, corrom-pus, gabégistes et totalitaires qui n’ont su et pu que conduire le Cameroun aux performances  méprisables (PPTE, triple champion mondial en corruption entre autres). En signe de notre dissidence, il est recommandé  aux membres de notre ‘’Tribu’’, le port au poignet gauche jusqu’à notre victoire, d’un bandeau rouge, à partir du 16 février 2008.
Que la solidarité de tous soit la garantie de la sécurité de chacun.
Très fraternellement,  
Très sincèrement.
Cbt. MbouaMassok
Nationaliste Panafricain Engagé

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