Skip to main content

L'asbl Liberal -CEBAPH interpelle le Haut Commissariat de l'ONU sur les Droits de l'Homme aux sujets des violences policères sur les manifestants au Cameroun

Le Cercle Belgo-Africain pour la Promotion Humaine ( asbl CEBAPH) interpelle le Haut Commissariat de l’ONU pour les droits de l’Homme et la démocratie afin qu’il intercède auprès du gouvernement camerounais pour mettre fin aux multiples pressions mentales, interpellations abusives et séquestrations que subit le citoyen Mboua Massok et plusieurs autres manifestants au Cameroun.








CERCLE  BELGO-AFRICAIN POUR LA PROMOTION HUMAINE
(C E B A P H)
Liberté - Egalité - Développement
Siège Europe : 321, Av des Sept Bonniers à 1190 Bruxelles
Tel : +32 485 39 58 85 Fax : +32 2 344 09 01

Courriel : asblliberal@yahoo.fr


                                                                  

                                                                  Madame Louise Arbour, Haut Commissaire
au  Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme
Palais des Nations, 8-14 Avenue de la Paix
CH 1211 Geneva 10, Switzerland
 









Bruxelles le 16 février 2008.


Nos réfs: 03/SEC/CMR/02-08


Objet: Demande d'intervention urgente auprès du gouvernement camerounais pour mettre fin à la répression et la séquestration récurrente de Monsieur Camille Parfait MbouaMassok, homme politique et citoyen camerounais


Madame la Commissaire,

Le Cercle Belgo-Africain pour la Promotion Humaine, association de droit belge de défense et de promotion des droits  humains ayant des représentations en Afrique et plus particulièrement au Cameroun à l'honneur de porter à votre connaissance, se référant à tous les instruments internationaux de la protection civile et des libertés fondamentales reconnus par plusieurs Etats et ratifiés par le Cameroun que Monsieur Camille Parfait MbouaMassok, citoyen camerounais et résident à Douala est depuis de nombreuses années l'objet de multiples menaces physiques, violentes et séquestrations récurrentes de la part des autorités camerounaises.

Monsieur MbouaMassok est en effet militant des droits de l'Homme, président d'un parti politique et activiste bien connu de tous en Afrique. Ses différentes activités jusqu'ici ont pour but de sensibiliser les Camerounais à s'opposer à la révision de la constitution du cameroun.

A ce jour, il est devenu l'objet de toute sorte de tortures et la plus récente est celle du samedi  16 février dernier à Douala, au cours d’une manifestation qu’il avait organisée. Il fut arrêté en compagnie de son  fils Camille Mboua, et l’une de ses collaboratrices, Mlle Aicha. Tous ont été conduits dans une bourgade de la ville de Douala et abandonnés en pleine forêt
L'asbl CEBAPH vous prie Madame, ainsi que toute votre commission de bien vouloir intervenir de toute urgence auprès du gouvernement camerounais pour exiger la fin de la barbarie policière envers les citoyens désireux de faire entendre leurs voix à chaque fois que leurs intérêts se sentiraient menacés.

L’asbl CEBAPH- LIBERAL constate que les manifestations publiques font partie des libertés publiques  et dont l’objet d’une consécration tant au plan international (Déclaration des Droits de l’Homme, Pacte international relatif aux droits civiques et politiques, Charte africaine des Droits de l’Homme et des peuples) qu’au plan national, où on la retrouve dans le texte de la constitution autant que dans une loi du 19 décembre 1990.

Le droit de manifester publiquement à titre individuel ou collectif est consacré et protégé par la constitution camerounaise et la loi n’étant qu’un droit fondamental du citoyen. Autant le dire, la démarche de Monsieur Mboua Massok étant légitime, ne découle que de l'expression d'un citoyen libre de son opinion.

Dans l'espoir de votre prompte réaction, Recevez Madame, l'expression de nos sentiments les plus distingués.

Professeur MPASI  MAMBO LEO Fidèle

Vice- Président


Popular posts from this blog

Cameroun, emeutes de février 2008: violation des droits de l’homme, detention arbitraire et torture La liberté de l’Homme étant un principe judiciaire et la détention l’exception, il est regrettable de constater que les nommés DONFACK YANICK ROMAIN, FOMETE KENFACK WILLIAM STEPHANE, TSAFACK ERIC, NOUMBO BERTRAND et TSAFACK JEAN PIERRE, ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt après les émeutes de la faim survenue en Février 2008 au Cameroun ayant provoquée l’arrestation et l’incarcérations massives des jeunes Camerounais descendues dans la rue pour manifester leurs mécontentements. Depuis 2008, les susnommés sont toujours détenus à la prison centrale de Bafoussam et depuis Avril 2015 transférés à la prison principale de DSCHANG dans le Département de la MENOUA Ouest Cameroun, pour un fameux motif de destruction des biens privé en coaction. Cette même année, le Chef de l’Etat, son Excellence PAUL BIYA avait accordé une mesure présidentielle à tous les grévistes. Seules ...
Témoignage de Jacky Essomè: «Depuis deux ans, je n’arrive pas à retrouver le sommeil» «Junior Mbeng était mon premier enfant. Il avait 19 ans. Peu avant 7 heures du matin, le 25 février 2008, on m’appelle du Cameroun pour m’annoncer qu’on vient de tirer sur lui. J’étais seule chez moi, à Bruxelles. Le choc a été terrible, je ne savais quoi faire. Puis, la communauté camerounaise a été mise au courant et Brice Nitcheu, qui était de passage en Belgique, est venu m‘assurer de son soutien.» Habillée d’un tailleur noir, Jacky Essomè, la mère de Junior Mbeng, arraché à la vie en pleine jeunesse, a toutes les peines du monde à continuer son récit. Faire le deuil» Elève au collège De la Salle, à Douala, Junior Mbeng, était visiblement tout sauf un brigand: «Mon fils était adorable, très apprécié au collège, dans le quartier et par la famille. Il était respectueux, avait de bonnes fréquentations. Mon chagrin est d’autant plus immense que quand les forces de l’ordre ont enfin a...
Nuit des martyrs : Une veillée nationale à la mémoire des jeunes sacrifiés… Un espoir brisé Inès, Alida Claire, Marius, Boris, Nadine, Elvis, Sandrine, Estelle, Christian…caressaient certainement de leur vivant,    le rêve de se forger une belle carrière. Fuyant les contraintes frauduleuses qui gangrènent l’univers académique de leur pays, ces jeunes étudiants avaient choisi de ne point sombrer dans la clochardisation ; leur parcours académique en témoigne.    Après un programme hebdomadaire meublé d’études et d’examens, ils ont ambitionné de se distraire. Une excursion    sur l’île de Room au large de la capitale guinéenne leur sera fatale : l’embarcation    à bord de laquelle ils se trouvaient va chavirer, ne leur laissant plus le choix de poursuivre leur rêve. Des morts qui accusent un régime qui n’a jusqu’ici, réussi à servir à la jeunesse que des discours aux promesses fallacieuses et donc non tenues ! Comme les morts de ...